Django Django et Spectrum @ Point Ephémère

Mercredi matin, je tombe par hasard sur Lastfm sur l'annonce d'un concert de Django Django. Je connaissais un peu ce groupe, qui n'a sorti pour l'instant que deux EPs. Leur musique folk teintée d'électronica m'a convaincue d'aller assister à leur concert dans cette salle, le Point Ephémère, que je ne connaissais pas.

Toute petite salle très agréable, qui fait aussi restaurant et bar : un très bon lieu pour des soirées, même sans concert. Django Django commence à 21h, par une introduction en synthé très sympa, et qui m'a étonné : je m'attendais quand même plus à un groupe de folk un peu plus classique. Les tendances électro transparaissent moins sur leurs CDs. J'ai beaucoup aimé ce concert : le groupe a modifié ses musiques juste comme il faut pour rendre le concert unique.

Suivait le groupe Spectrum, composé du chanteur du groupe culte Spaceman 3. Culte mais méconnu... Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, et j'ai été surpris par ce groupe. Le concert commença sur des musiques shoegaze mélodique et variée, et finit sur un trip de 10 minutes transporté par les même riffs de guitare tout du long. Et j'ai adoré...

http://www.myspace.com/spectrumofficialpage

http://www.myspace.com/djangotime

The Avett Brothers

Ils sont la preuve qu'on peut naître en Caroline du Nord et avoir un destin. Seth et Scott Avett, venus du fin fond de Nulle part, USA, jouent du banjo, de la guitare ; rejoints par Bob à la contrebasse et Joe au violoncelle, ils ont formé un groupe, The Avett Brothers. Soit.

Mélange de folk/rock et de country, avec quelques accents franchement punk par moments, Seth et Scott dépotent. Sur scène, ils dégagent une énergie pas cr

oyable, de quoi soulever les masses de Caroline du Nord et les faire venir jusqu'à Paris pour investir le Nouveau Casino (c'était le 17/03) ; Joe bousille 5 archets dans la soirée, Scott fait se pâmer les midinettes dès que son regard balaie la foule, Seth ressemble à un Jésus sous LSD ; quant à leur musique, c'est à la fois mélancolique, poignant et entraînant ; souvent, elle parle d'amour, de déception, de nostalgie. Mais difficile d'être catégorique : entre "I and Love and You" et "Pretty Girl From San Diego", il y a un monde.

Triste à dire, mais ce groupe déplace 8000 personnes aux USA, et seulement 75 à Paris - la plupart américaines. On est vraiment des ploucs.

Break this tired old routine
And this time don’t make me leave
I am a breathing time machine
I'll take you on for a ride

Parmi la tripotée d'albums des Avett Brothers, je vous en conseille deux en particulier : Emotionalism (avec des titres superbes tels que Die die die, I Would Be Sad et The Weight of Lies) et I and Love and You (le titre éponyme et Laundry Room, entre autres, valent leur pesant de décibels).

Site officiel : http://www.theavettbrothers.com/

[Consécration]

Dimanche 14 Mars : Ricardo Villalobos + Zip au Rex Club.

Ricardo Villalobos ?
Originaire du Chile puis exilé en Allemagne suite au coup d'état de Pinochet, c'est un voire le meilleur DJ au monde. Ses connaissances en minimal, house et microhouse sont inépuisables. Ses sets sont réputés pour être conceptuels et peut être pas accessible par un neophyte. Et pourtant, il est capable de vous faire danser sur n'importe quoi...

La soirée...
Dimanche soir, il était accompagné de Zip, lui aussi réputé mondialement, pour jouer au Rex Club. Complet une semaine avant, il y avait déjà pour une heure de queue devant le Rex un peu après minuit (tôt pour un clubber). Certains étaient même venu d'assez loin pour assister à cette soirée tout simplement folle...

On entre vers 1h, Ricardo est déjà aux platines. Le Rex est empli d'une foule déjà en transe. Zip et lui jouèrent back to back jusqu'à 4h30, puis Zip pris les commandes jusqu'à laisser la place à Ricardo qui joua de 6h à 6h30.

Que dire ? Ce fut énorme ! Zip et Ricardo jouèrent quasiment que des morceaux house ou microhouse. Les enchaînements étaient impeccables. Cependant, ayant écouté le fameux Fabric 36 mixed by Ricardo Villalobos, et plusieurs de ses productions, je sortis un peu déçu : je m'attendais à quelque chose de plus barré, décalé, tordu. Hormis quelques excellents morceaux teintés de l'empreinte de Ricardo, la plupart des autres furent, quoique très bons, assez classiques. Ricardo pouvait faire beaucoup mieux....

Cela fut quand même une des meilleures soirées à Paris que je puis faire depuis le début de l'année. Si un jour vous avez la chance de pouvoir le voir, n'hésitez surtout pas.

Agoria - At The Controls

Agoria, qui est-ce ?
Il s'appelle Sébastien Devaud et est originaire de Lyon. La musique électronique minimale a du mal à se faire une place en France : heureusement que nous avons des artistes comme lui ! DJ et compositeur de talent, il a sorti plusieurs albums et maxis, dont Blossom, The Green Armchair  (à écouter !). La bande son originale du film Go Fast a aussi été réalisé par ses soins, et c'est d'ailleurs ce qui sauve le film.

At the controls...
Deux CDs de pur bonheur, un voyage électronique qui ne vous laissera pas intacte : une quarantaine de morceaux, et le talent de Agoria qui les enchaîne, les mélange, et ainsi fait ressortir chacun des morceaux. Alternant entre les mélodies mélancoliques et les sons house de Anja Schneider, le premier CD est plus house/techno que le second qui est lui  plus reposant.

A écouter absolument !

Label : Resist Music

Catalog#: RESISTCD106

Format: 2 x CD, Mixed, Compilation

Country: UK

Released: 05 Oct 2007

Genre: Electronic, Rock

Style: Musique Concrète, House, New Wave, Techno, Minimal, Tech House, IDM, Experimental

Acheter : http://www.discogs.com/Agoria-At-The-Controls/release/1122657